Aménagement de postes et maintien dans l'emploivoir le détail
Les actions d'aménagement des postes de travail sont principalement motivées par l'objectif d'amélioration des conditions de travail à des postes identifiés à risques (enquête AT et MP, Document Unique, prévention de la pénibilité ..), et par la réponse aux obligations de maintien à l'emploi ou de recrutement de personnes en situation de handicap (art. L5212-3 du Code du travail).
La contribution de l'ergonome vise à apporter des éléments au cahier des charges permettant de trouver des solutions concrètes d'aménagement. Cet apport s'appuie sur l'analyse des conditions réelles de réalisation du travail (exigences et contraintes), des incapacités éventuelles des personnes affectées au poste, de leurs capacités restantes, ainsi que sur une démarche participative associant les opérateurs concernés, leurs collègues de travail, le management, les acteurs de santé au travail ... .
Prévention des risquesvoir le détail
L'enjeu d'un accompagnement sur la prévention des risques est de déplacer la capacité de prévention tertiaire (autrement dit agir après les dommages sur la santé : AT, MP, restrictions médicales, incapacité partielle, ...) vers la prévention primaire (autrement dit, agir avant et sur les situations à risques pour empêcher les atteintes à la santé).
Notre contribution consiste à aider l'entreprise à ne pas réagir qu'aux seuls effets (déclaration d'AT et de maladie professionnelle, pénalités, avis d'inaptitude partielle...) mais à produire et analyser les indicateurs et les signaux utiles à la détection et l'anticipation des situations de difficultés, de fatigue, de pénibilité et de risques que les salariés sont amenés à rencontrer. Cette phase permet selon les besoins, de mieux maitriser la démarche EvRP (DU ...), d'élaborer et mettre en oeuvre des plans d'actions globaux ou spécifiques à certains risques (TMS, RPS, CMR ..), d'améliorer la dynamique sociale (CHSCT, CSE, CSSCT ...), d'adapter les pratiques managériales. Ce données sont également utiles lors de projets de réaménagement et de conception.
Prévention des TMSvoir le détail
Notre accompagnement dans la prévention des troubles musculo-squelettiques vise à réduire ou supprimer les gestes hyper-sollicitants du fait de leur fréquence, leur durée, leur effort et leur amplitude. Pour cela, nous identifions les aménagements ou les modifications des moyens techniques de travail qui soulagent les gestes.
Mais cela n'est pas suffisant pour prévenir durablement. La prévention des TMS dépend aussi des possibilités que le salarié a de pouvoir trouver le (son) bon équilibre entre les sollicitations de son activité, la fatigue qui en résulte et les besoins de récupération. Cet équilibre lui permet de développer des gestes de qualité et de garantir sa performance dans la durée. En conséquence, notre accompagnement vise également les améliorations de l'organisation du travail, de la formation et du mode de management qui vont soutenir cette recherche d'équilibre dans des contextes de travail de plus en plus flexibles et exigeants.
Pour l'entreprise, l'enjeu est qu'elle :
- soit réactive aux dommages sur la santé (AT, MP, restrictions médicales, incapacité partielle, ...) par des actions d'aménagement de postes qui ont leur utilité pour permettre par exemple le maintien dans l'emploi de personnes atteintes,
- apprenne également à agir en prévention primaire, pour être en capacité d'identifier les signaux annonciateurs de TMS.
Pour le salarié, le projet de prévention vise la préservation de sa santé mais aussi les conditions par lesquelles il peut rendre leur activité efficace et protectrice.
Notre accompagnement concerne toutes les étapes d'une démarche de prévention permettant :
- l'identification des troubles musculosquelettiques,
- la compréhension des relations entre ces données et les situations d'exposition au risque,
- le repérage des moyens qui font défaut pour anticiper, analyser, corriger les situations problématiques,
- l'élaboration d'un plan d'actions,
- l'intégration dans le Document Unique,
- la mise en oeuvre des actions,
- leur évaluation
- ...
Pour s'informer sur notre approche de la prévention des TMS :
Prévention des RPSvoir le détail
Notre accompagnement dans la prévention des troubles psychosociaux (TPS) vise à redonner, dans l'entreprise, toute sa place à la ressource psychosociale dont chacun de ses membres fait usage en travaillant.
Car en effet, "Prévenir les RPS" est une formule bien trompeuse. Ce n'est pas le "psychosocial" qui est un risque mais l'empêchement de faire un bon usage de cette capacité. C'est la ressource par laquelle nous pouvons utiliser notre intelligence, notre ingéniosité, notre "motivation", notre énergie, notre envie ... pour tenir les exigences, les difficultés et les contraintes de l'organisation.
L'apparition des TPS dépend donc des possibilités que le salarié a de pouvoir trouver le (son) bon équilibre entre ses propres exigences (son attachement à sa santé, aux valeurs identitaires de son métier, aux valeurs portées par l'image de son entreprise, à la qualité de son travail, à son efficacité ...), ce qui lui est demandé de faire et ce qu'il peut faire avec les autres (son équipe, les collectifs, la hiérarchie, les valeurs de l'entreprise ...). Le risque intervient quand cet équilibre vacille.
L'enjeu de notre accompagnement est d'aider l'entreprise dans le pilotage des étapes d'une démarche de prévention permettant :
- l'identification des manifestations et indicateurs de troubles psychosociaux,
- la compréhension des relations entre ces données et les situations d' "équilibre vacillant",
- le repérage des moyens qui font défaut pour anticiper, analyser, corriger les situations problématiques,
- l'élaboration d'un plan d'actions,
- l'intégration dans le Document Unique,
- la mise en oeuvre des actions,
- leur évaluation
- ...
Pour s'informer sur notre approche de la prévention des TMS :
Conception des équipementsvoir le détail
La conception d'un équipement (machine, outil, banque d'accueil ...) s'envisage pour plusieurs raisons : l'amélioration d'un poste de travail (ex. maintien dans l'emploi ...), l'amélioration de l'efficacité (ex. une machine automatisant un déplacement de charge ...) ou encore la prévention d'un risque particulier (ex. un outil permettant une moindre sollicitation des efforts de la main ...).
La contribution de l'ergonome vise à apporter des éléments au cahier des charges de l'équipement. Cet apport s'appuie sur l'analyse des caractéristiques de travail dans lesquelles l'équipement sera utilisé. Elle permet l'analyse des avantages qu'il peut apporter au regard de l'équipement actuel mais aussi identifier les éventuelles nouvelles contraintes qu'il peut générer pour en tenir compte dans la conception.
Cette démarche est participative. Elle associe les opérateurs concernés, le management, les concepteurs, les acteurs de santé au travail et de prévention...
Conception des systèmes de travailvoir le détail
La conception technico-organisationnelle est nécessaire pour savoir comment mobiliser les ressources (matérielles, immatérielles, humaines …), afin qu’elles puissent agir le plus efficacement dans le futur système. L'écriture des procédures de travail est un moyen important pour s'assurer de l'efficacité attendue de la future organisation.
Les changements organisationnels s'imposent aux entreprises parce qu'elles vivent des contextes de forte concurrence nécessitant de la réactivité et de la souplesse d'adaptation. L’ergonomie montre que si on veut que les opérateurs puissent mettre toute leur efficacité dans leur activité future, on doit aussi tenir compte de leur capacité de créativité, d'initiative pour faire face à des situations inhabituelles, inédites, non prévues et parfois non prévisibles au moment de la conception. L'activité des hommes et des femmes dans l'entreprise constitue, plus que jamais, une ressource mobilisée pour ces nouvelles exigences. Autrement dit, les procédures de travail ne doivent pas être un carcan pour les utilisateurs au prétexte de rassurer les gestionnaires, mais un repère facilitant l'initiative et développant les marges de manoeuvres dans les situations réelles de travail.
La contribution de l'ergonome est donc de produire des éléments de connaissance sur les réponses opératoires que les opérateurs seraient susceptibles de déployer dans le travail futur, afin de les intégrer dans la conception technico-organisationnelle,
Mais cela vaut aussi dans une démarche d’amélioration continue de l’organisation après sa mise en application. Le travail de prescription doit pouvoir être modifié grâce au retour d’expérience du travail de réorganisation, assurant ainsi une meilleure adéquation entre les moyens et les situations réelles. Cette démarche d’amélioration continue constitue une composante importante du management.
publication en lien avec le théme : Conception d'une salle de régulation du SAMU ( https://journals.openedition.org/activites/4516 )
Conception architecturalevoir le détail
La conception architecturale est un processus de création et de décision, rendu nécessaire par un besoin d’innovation ou de renouvellement ou de transformation de bâtiments ou de lieux dans lesquels le travail s’exerce. Elle mobilise des compétences multidisciplinaires visant à concilier des intentions économiques, artistiques, esthétiques, historiques, socio-culturelles … et des exigences techniques, réglementaires, environnementales, financières … .
Dans ce contexte, l’ergonomie justifie sa participation dans une contribution particulière à la définition et la conception des espaces de travail. En effet, ces espaces sont d'abord pensés à partir d'un modèle de fonctionnement souhaité. Mais cette fonctionnalité se révèle souvent mal adaptée aux besoins des utilisateurs, générant des insatisfactions touchant à la fois le bien-être au travail et son efficacité. Cet écart entre logique fonctionnelle et logique d'utilisation s’explique par le fait que les utilisateurs des lieux de travail doivent gérer des réalités qui n’ont pas toutes été identifiées et intégrées lors de la conception.
L’ergonome axe notamment sa contribution en proposant des scénarios représentant le travail futur et des spécifications spatiales adaptées à ces scénarios.
Formation professionnellevoir le détail
Les formations que nous proposons s'inscrivent souvent dans un contexte d'accompagnement de conception ou de prévention. Dans ce cas, les méthodes et outils que nous développons font l'objet d'un projet de formation destinée à développer les compétences de salariés.
Les formations peuvent également répondre à un besoin précis de développement de compétences au sein d'un métier (ex. Médecins du travail, Méthodes, préventeurs, salariés, CHSCT ...).
Nos formations sont conçues sur le modèle de la formation-action. Les stagiaires reçoivent deux types d’apport, en alternance : des connaissances théoriques et des connaissances par l’action produites par eux. Les connaissances théoriques sont mises à l’épreuve pendant la formation, à l’occasion d’un projet dans leur entreprise. Leur retour d'expérience constitue un support de formation.
Nos thématiques sont l'analyse du travail, la prévention des risques, le management du travail réel, la prise en compte de l'Homme au travail dans la conception, ...
Actions collectivesvoir le détail
L'action collective permet aux entreprises participantes de mutualiser des moyens d'accompagnement. Elles s'adressent généralement aux entreprises ou associations de petites ou très petites tailles, insuffisamment outillés face à des projets de modernisation ou d'amélioration continue. Elle est pilotée par des partenariats d'opérateurs institutionnels (CCI, chambre des métiers et de l'artisanat, collecteurs de fonds de formation, CARSAT, ARACT ...) qui font appel à des ressources extérieures pour réaliser cet accompagnement (séminaire, formation collective, appui individuel ...)
CONCILIO fait partie de ces ressources. Quelques exemples :
- la prise en main de la démarche d'évaluation des risques et se transcription dans le document unique,
- l'enrichissement des projets d'investissements techniques et réorganisationnels par la prise en compte des compétences et savoir faire des futurs utilisateurs,
- la prise en charge de la prévention des risques professionnels dans les projets d'investissements techniques et organisationnels,
- l'accompagnement dans des formes de management à l'écoute des salariés,
- le retour d'expérience du télétravail "covid" dans une perspective de développement du télétravail en situation plus "normalisée"
- ...
Expertise CSE et CHSCTvoir le détail
CONCILIO ergonomie est expert agrée auprès de CSE et CHSCT, CHSCT Fonction publique.
A la demande des membres, élus du CSE, représentants du personnel et syndicalistes, nous pouvons réaliser une expertise ou une étude sur les questions de Santé et sécurité au travail, d’organisation du travail et de la production
Par des méthodes d’analyse sérieuses et éprouvées, cette expertise doit permettre aux demandeurs d'obtenir des informations, des clés de compréhension et des moyens de réflexion propre qu'ils estiment ne pas disposer pour agir. Elle les aide à mieux identifier et circonscrire les enjeux qu'ils ont perçus sur un risque grave ou un projet technique ou organisationnel pour émettre un avis circonstancié et, éventuellement, des pistes et propositions d’amélioration des conditions de travail.
L'expertise vise à instruire :
- un risque grave constaté, révélé ou non par un accident du travail, une maladie professionnelle ou à caractère professionnel, à la suite de l’exercice du droit d’alerte ou de retrait, d’une enquête AT/MP, d’une inspection des lieux de travail ;
- un projet important modifiant les conditions de travail dont les effets peuvent modifier de façon importante le contenu des tâches, les conditions de réalisation travail (ex. cadence, compétences, intensité, interfaces technologiques ...),
Les frais d’expertise sont partagés à 80% par l’employeur et 20% sur le budget de fonctionnement du CSE. Si le comité social et économique ne dispose pas d'un budget insuffisant ou s'il n’y a pas eu de transfert du budget de fonctionnement vers le budget destiné aux activités sociales et culturelles, au cours des trois années précédentes, ils deviennent à la charge de l’employeur
Pour plus d'informations :